VI- ODE A LA CORSE
Pour mon oncle qui fut et reste un bien meilleur poète que moi
Sur les monts enneigés, le cri de l'aigle retentit.
Dans la plaine argentée, le châtaignier fleurit.
Le cochon sauvage grimpe sur les roches arides du maquis
Et le pasteur fait paître ses brebis.
Ile de Corse, Ile de Beauté,
Ile qui donne force et santé.
Exil des sages,
De sables sont tes rivages.
Dans la montagne point de bruit,
Mais milles reflets de vie.
Le murmure silencieux des sources malicieuses
Et l'infinie beauté des cimes au blanc immaculé,
Royaume unique et bariolé
De gris, de mauve, d'ocre et de rose
Qui jaillit des pierres
Comme une fleur éclose
Visage pur et sincère
De cette terre belle et fière.
Ile de Corse, Ile de Beauté,
Ile qui apporte la Liberté.
Du chant de tes cigalons nait la Fraternité.
Terre de l'Ouest aux parfums de l'Orient
Fier dompteur des flots tumultueux.
Terre de feu au ciel rougeoyant
Quand vient le couchant ténébreux
Terre de braves et d'empereur
Mais surtout, Terre si chère à nos cœurs.