VII- ORAGE EN LIMOUSIN
A Clément, mon fidèle ami, et à toute sa famille qui eut la bonté de m'accueillir parmi eux
Sur les verdoyants valons brille le soleil,
Astre de lumière qui berce la terre meurtrie
Par la folie des hommes, par la mitraille des nazis.
Exemple terrible de Glane la vieille.
Mais dans le ciel déjà s'amoncellent milles nuages
Et soudain Vent se lève et tonne l'orage,
Eclair fulgurant, foudroyant,
Tonnerre gémissant d'étonnement
Tandis que les braves limousines paissent dans leurs pâturages.
Puis des sombres nuages vient la pluie,
Hallebardes aqueuses au cœur chagrin
Qui tombent tel un torrent et s'enfuient.
Juste un peu d'eau pour que gonfle le blé et puis plus rien.
Le grondement a cessé et les hirondelles volent haut,
Le soleil perce le nuage d'eau
Laissant la place à un magnifique arc-en-ciel,
Spectre solaire aux multiples couleurs
Sous le prisme humide des gouttelettes qui meurent.
Tel est le fier arc de lumière
Qui se répand dans le ciel
Symbole de rêve et d'espoir
à la génération nouvelle qui s'amuse ce soir.
Scaevola